dessociĂ©tĂ©s de son groupe dans le cadre du rĂ©gime de lâattribution gratuite dâactions prĂ©vu par les articles L. 22-10-59, L.22-10-60 et L.225-197-1 et suivants du Code de commerce. ConformĂ©ment Ă la loi et aux rĂšglements en vigueur, ces actions sont privĂ©es de droit au dividende et de droit de vote.
Vule code de commerce, notamment ses articles L. 612-1 et suivants ; Vu la loi du 1er juillet 1901 modifiĂ©e relative au contrat dâassociation ; Vu le code civil local applicable dans les dĂ©partements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, notamment les articles 21 Ă 79 ; Vu la loi n° 85-698 du 11 juillet 1985 autorisant l
1DEMANDE DE CARTE PROFESSIONNELLE (DEMANDE DE PREMIĂRE CARTE) (TITRES I ET II DU LIVRE VI DU CODE DE LA SĂCURITĂ INTĂRIEURE) En application des articles L.612-20 et L. 622-19 du code de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure (CSI), nul ne peut ĂȘtre employĂ© ou affectĂ© Ă une mission de sĂ©curitĂ© privĂ©e sans ĂȘtre titulaire dâune carte professionnelle.
lereprésentant légal ou, s'il en existe un, le commissaire aux comptes d'une personne morale de droit privé non commerçante ayant une activité économique ou d'une association visée à l'article l. 612-4 présente à l'organe délibérant ou, en l'absence d'organe délibérant, joint aux documents communiqués aux adhérents un rapport sur les conventions
Depuis1985, un organisme Ă vocation scientifique et documentaire est consacrĂ© Ă cette lĂ©gislation particuliĂšre : lâInstitut du Droit Local Alsacien-Mosellan (IDL). Le droit local alsacien-mosellan constitue une rĂ©alitĂ© durable. Il doit par consĂ©quent faire lâobjet dâune gestion spĂ©cifique : sa connaissance doit ĂȘtre promue, son
juridique(articles L. 612-1 et R. 612-11 du code de commerce), elle est tenue de nommer un commissaire aux comptes en application de ces articles. La durĂ©e du mandat est alors de 6 exercices. Question 2.2 : La dĂ©signation dâun commissaire aux comptes est-elle obligatoire lorsquâune sociĂ©tĂ© civile
. Actions sur le document Article L612-1 Les personnes morales de droit privĂ© non commerçantes ayant une activitĂ© Ă©conomique dont le nombre de salariĂ©s, le montant hors taxes du chiffre d'affaires ou les ressources et le total du bilan dĂ©passent, pour deux de ces critĂšres, des seuils fixĂ©s par dĂ©cret en Conseil d'Etat, doivent Ă©tablir chaque annĂ©e un bilan, un compte de rĂ©sultat et une annexe. Les modalitĂ©s d'Ă©tablissement de ces documents sont prĂ©cisĂ©es par dĂ©cret. Ces personnes morales sont tenues de nommer au moins un commissaire aux comptes et un supplĂ©ant. Pour les coopĂ©ratives agricoles et les sociĂ©tĂ©s d'intĂ©rĂȘt collectif agricole qui n'ont pas la forme commerciale et dont les titres financiers ne sont pas admis aux nĂ©gociations sur un marchĂ© rĂ©glementĂ©, cette obligation peut ĂȘtre satisfaite, dans les conditions dĂ©finies Ă l'article L. 527-1-1 du code rural et de la pĂȘche maritime, par le recours au service d'une fĂ©dĂ©ration agréée pour la rĂ©vision mentionnĂ©e Ă l'article L. 527-1 du mĂȘme code. Les peines prĂ©vues par l'article L. 242-8 sont applicables aux dirigeants des personnes morales mentionnĂ©es au premier alinĂ©a du prĂ©sent article qui n'auront pas, chaque annĂ©e, Ă©tabli un bilan, un compte de rĂ©sultat et une annexe. MĂȘme si les seuils visĂ©s au premier alinĂ©a ne sont pas atteints, les personnes morales de droit privĂ© non commerçantes ayant une activitĂ© Ă©conomique peuvent nommer un commissaire aux comptes et un supplĂ©ant dans les mĂȘmes conditions que celles prĂ©vues au deuxiĂšme alinĂ©a. Dans ce cas, le commissaire aux comptes et son supplĂ©ant sont soumis aux mĂȘmes obligations, encourent les mĂȘmes responsabilitĂ©s civile et pĂ©nale et exercent les mĂȘmes pouvoirs que s'ils avaient Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s en application du premier alinĂ©a. DerniĂšre mise Ă jour 4/02/2012
Les dĂ©lais de paiement figurent dans les rapports de gestion des sociĂ©tĂ©s dont les comptes sont certifiĂ©s par un commissaire aux rapport de gestion prĂ©sentĂ© par les dirigeants Ă l'assemblĂ©e annuelle contient un certain nombre de mentions obligatoires, dont des informations concernant les dĂ©lais de paiement des fournisseurs et des dĂ©lais de paiement Ă mentionner dans le rapport de gestion correspondent Ă la durĂ©e entre la livraison ou la facturation d'un bien ou service et le paiement par le client. Ils sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©vus par le contrat ou les conditions gĂ©nĂ©rales de vente. Dans le cas contraire, il faut appliquer les dĂ©lais le dĂ©lai convenu entre les parties ne peut dĂ©passer 60 jours Ă compter de la date d'Ă©mission de la facture ou, Ă titre dĂ©rogatoire, 45 jours fin de mois qui peuvent se dĂ©compter de deux maniĂšres date d'Ă©mission de la facture + 45 jours + fin du mois ;date de facture + 45 jours aprĂšs la fin du mois de dĂ©lai de paiement des factures pĂ©riodiques de l'article 289 du CGI ne peut dĂ©passer 45 jours Ă compter de la date de la accord des parties, le dĂ©lai de paiement est limitĂ© Ă 30 jours Ă compter de la rĂ©ception des marchandises ou de la rĂ©alisation de la prestation exĂ©cution en vertu de l'article L441-10-I du code de dĂ©lais spĂ©cifiques ou dĂ©rogatoires existent pour un certain nombre de produits alimentaires et de boissons ;dans certains secteurs qui disposent de dĂ©lais de paiement cas de retard de paiement, des intĂ©rĂȘts et pĂ©nalitĂ©s de retard peuvent ĂȘtre d'un rapport de gestion entitĂ©s concernĂ©es et dispenseLe rapport de gestion appelĂ© Ă©galement rapport du conseil d'administration ou du directoire dans les SA doit ĂȘtre Ă©tabli, Ă la clĂŽture de chaque exercice comptable, par le prĂ©sident, le gĂ©rant, le conseil d'administration ou le permet de transmettre un certain nombre d'informations sans reproduire les comptes l'article L. 232-1 du code de commerce, l'Ă©tablissement d'un rapport de gestion est obligatoire pour toutes les sociĂ©tĂ©s commerciales, ainsi que pour toutes les personnes morales de droit privĂ© non-commerçantes exerçant une activitĂ© Ă©conomique article R. 612-2 du code de commerce.Les petites entreprises qui ne dĂ©passent pas deux des trois seuils suivants bĂ©nĂ©ficient d'une dispense d'Ă©tablissement du rapport de gestion 6 millions d'€ de total du bilan ;12 millions d'€ de chiffre d'affaires ;Nombre moyen de salariĂ©s dispense, créée par la loi de modernisation de l'Ă©conomie pour les SARL et EURL, est entrĂ©e en vigueur dans toutes les sociĂ©tĂ©s commerciales pour les exercices clos Ă compter du 11 aoĂ»t la CNCC EJ 2018-90 du 10 mai 2019, la dispense lĂ©gale d'Ă©tablissement du rapport de gestion pour les petites entreprises n'est pas valable si les statuts obligent les dirigeants Ă Ă©tablir un tel de l'information Ă prĂ©senter sur les dĂ©lais de paiementLes entitĂ©s doivent mentionner dans leur rapport de gestion Pour les fournisseurs, le nombre et le montant total hors taxes ou TTC des factures reçues non rĂ©glĂ©es Ă la date de clĂŽture de l'exercice dont le terme est Ă©chu ; ce montant est ventilĂ© par tranches de retard et rapportĂ© en pourcentage au montant total des achats de l' les clients, le nombre et le montant total hors taxes HT ou toutes taxes comprises TTC des factures Ă©mises non rĂ©glĂ©es Ă la date de clĂŽture de l'exercice dont le terme est Ă©chu ; ce montant est ventilĂ© par tranches de retard et rapportĂ© en pourcentage au chiffre d'affaires de l' sociĂ©tĂ©s prĂ©cisent si les montants sont prĂ©sentĂ©s HT ou TTC article D 441-6 III du code de commerce, modifiĂ© par le dĂ©cret 2021-211 du 24 fĂ©vrier 2021.Cependant, une dĂ©rogation a Ă©tĂ© prĂ©vue au II de l'article 441-6 du code de commerce, Ă savoir Par dĂ©rogation, les sociĂ©tĂ©s peuvent prĂ©senter en lieu et place des informations mentionnĂ©es au I le nombre et le montant cumulĂ©s des factures reçues et Ă©mises ayant connu un retard de paiement au cours de l'exercice et la ventilation de ce montant par tranche de retard. Elles les rapportent aux nombre et montant total hors taxes des factures, respectivement reçues et Ă©mises dans l' mentions obligatoires en matiĂšre de dĂ©lais de paiement font rĂ©fĂ©rence aux dates d'Ă©mission et non aux dates de certaines sociĂ©tĂ©s cotĂ©es les SA et les SCA, le rapport sur le gouvernement d'entreprise vient complĂ©ter le rapport de de paiement dans le rapport de gestion modĂšles de tableauxL'arrĂȘtĂ© du 20 mars 2017 fixe les deux modĂšles de tableaux des dĂ©lais de paiement Ă utiliser article A 441-2, annexe 4-1 du code de commerce.Le premier tableau concerne les factures reçues et Ă©mises non rĂ©glĂ©es Ă la date de clĂŽture de l'exercice dont le terme est second tableau concerne les factures reçues et Ă©mises ayant connu un retard de paiement au cours de l'exercice.
ï»żToute association ayant reçu annuellement des autoritĂ©s administratives, au sens de l'article 1er de la loi du 12 avril 2000, ou des Ă©tablissements publics Ă caractĂšre industriel et commercial une ou plusieurs subventions en numĂ©raire dont le montant global dĂ©passe un seuil fixĂ© par dĂ©cret, doit Ă©tablir des comptes annuels comprenant un bilan, un compte de rĂ©sultat et une annexe dont les modalitĂ©s d'Ă©tablissement sont fixĂ©es par dĂ©cret. Ces associations doivent assurer, dans des conditions dĂ©terminĂ©es par dĂ©cret en Conseil d'Etat, la publicitĂ© de leurs comptes annuels et du rapport du commissaire aux mĂȘmes associations sont tenues de nommer au moins un commissaire aux comptes et, lorsque les conditions dĂ©finies au deuxiĂšme alinĂ©a du I de l'article L. 823-1 sont rĂ©unies, un peines prĂ©vues Ă l'article L. 242-8 sont applicables aux dirigeants des associations mentionnĂ©es au premier alinĂ©a du prĂ©sent article qui n'ont pas, chaque annĂ©e, Ă©tabli un bilan, un compte de rĂ©sultat et une annexe ou assurĂ© la publicitĂ© de leurs comptes annuels et du rapport du commissaire aux la demande de tout intĂ©ressĂ© ou du reprĂ©sentant de l'Etat dans le dĂ©partement du siĂšge de l'association, le prĂ©sident du tribunal, statuant en rĂ©fĂ©rĂ©, peut enjoindre sous astreinte aux dirigeants de toute association mentionnĂ©e au premier alinĂ©a d'assurer la publicitĂ© des comptes annuels et du rapport du commissaire aux comptes. Le prĂ©sident peut, dans les mĂȘmes conditions et Ă cette mĂȘme fin, dĂ©signer un mandataire chargĂ© d'effectuer ces formalitĂ©s.
La procĂ©dure des conventions rĂ©glementĂ©es est une procĂ©dure tendant Ă prĂ©venir les situations de conflit dâintĂ©rĂȘts entre la sociĂ©tĂ© et ses dirigeants ou principaux associĂ©s par la mise en place dâun contrĂŽle des organes sociaux. 1. Les conventions visĂ©es par la procĂ©dure de contrĂŽle. Il sâagit, selon lâalinĂ©a 2 de lâarticle L. 225-38 du Code de commerce sociĂ©tĂ© anonyme Ă conseil dâadministration, de Toute convention intervenant directement ou par personne interposĂ©e entre la sociĂ©tĂ© et son directeur gĂ©nĂ©ral, lâun de ses directeurs gĂ©nĂ©raux dĂ©lĂ©guĂ©s, lâun de ses administrateurs, lâun de ses actionnaires disposant dâune fraction des droits de vote supĂ©rieure Ă 10 % ou, sâil sâagit dâune sociĂ©tĂ© actionnaire, la sociĂ©tĂ© la contrĂŽlant au sens de lâarticle L. 233-3, doit ĂȘtre soumise Ă lâautorisation prĂ©alable du conseil dâadministration. Il en est de mĂȘme des conventions auxquelles une des personnes visĂ©es Ă lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent est indirectement intĂ©ressĂ©e. Sont Ă©galement soumises Ă autorisation prĂ©alable les conventions intervenant entre la sociĂ©tĂ© et une entreprise, si le directeur gĂ©nĂ©ral, lâun des directeurs gĂ©nĂ©raux dĂ©lĂ©guĂ©s ou lâun des administrateurs de la sociĂ©tĂ© est propriĂ©taire, associĂ© indĂ©finiment responsable, gĂ©rant, administrateur, membre du conseil de surveillance ou, de façon gĂ©nĂ©rale, dirigeant de cette entreprise. » Des dispositions similaires sont prĂ©vues pour les autres formes de sociĂ©tĂ©s commerciales articles L. 225-86 SA Ă conseil de surveillance, L. 226-10 SCA, L. 227-10 SAS, L. 223-19 SARL du Code de commerce. Les textes rĂ©gissant les conventions sâappliquent quels que soient la nature ou lâobjet des conventions et quelle que soit la forme, verbale ou Ă©crite, desdites conventions. Ils sâappliquent aux contrats unilatĂ©raux ou synallagmatiques, qui ont pour objet de crĂ©er, modifier ou dâĂ©teindre une obligation, ou encore qui ont pour objet de faire naĂźtre, de modifier, de transmettre ou dâĂ©teindre un droit autre que personnel. Il sâagit dâempĂȘcher des dirigeants de profiter de leurs fonctions pour conclure Ă leurs profits des conventions prĂ©judiciables aux intĂ©rĂȘts de la sociĂ©tĂ© dans laquelle ils exercent les fonctions sociales. Les personnes visĂ©es sont âą Le prĂ©sident et les Ă©ventuels autres dirigeants personnes physiques de SAS ; âą Le ou les gĂ©rants de SARL et les associĂ©s personnes physiques ; âą Le ou les gĂ©rants de SCA et les membres du conseil de surveillance ; âą Les membres du conseil de surveillance, du directoire, du conseil dâadministration, les directeurs gĂ©nĂ©raux et les directeurs gĂ©nĂ©raux dĂ©lĂ©guĂ©s de SA et de sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes SE. 2. Les conventions dites "libres". Certaines conventions peuvent ĂȘtre conclues librement et ne sont pas soumises au dispositif de contrĂŽle. Il sâagit des conventions portant sur des opĂ©rations courantes et conclues Ă des conditions normales, ce dont lâapprĂ©ciation sâeffectue en fonction des circonstances de lâespĂšce. Les opĂ©rations courantes sont celles que la sociĂ©tĂ© rĂ©alise habituellement dans le cadre de son activitĂ© sociale. Il est possible de prendre en considĂ©ration lâactivitĂ© habituelle de la sociĂ©tĂ© et des pratiques usuelles des sociĂ©tĂ©s placĂ©es dans une situation similaire. La rĂ©pĂ©tition de lâopĂ©ration peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un indice de son caractĂšre courant, comme la conclusion dâopĂ©rations isolĂ©es et ayant des consĂ©quences importantes sur la sociĂ©tĂ© peut entraĂźner la soumission de lâopĂ©ration Ă la procĂ©dure des conventions rĂ©glementĂ©es Cass. Com. 11 mars 2003, n° 01-01290. Les opĂ©rations conclues Ă des conditions normales sont celles effectuĂ©es par la sociĂ©tĂ© aux mĂȘmes conditions que celles quâelle pratique habituellement dans ses rapports avec les tiers ». Il convient de tenir compte des conditions dans lesquelles sont habituellement conclues les conventions semblables non seulement dans la sociĂ©tĂ© en cause mais encore dans les autres du mĂȘme secteur dâactivitĂ© » RĂ©ponse MinistĂ©rielle Ă M. Valbrun, JO dĂ©b. 31 mars 1977, p. 1398. 3. Les conventions interdites. Des conventions sont totalement interdites, lorsquâelles interviennent directement ou par personne interposĂ©e, entre la sociĂ©tĂ© et ses dirigeants ou principaux associĂ©s articles L. 225-43 et L. 223-21 du Code de commerce. Il sâagit notamment de âą se faire consentir par la sociĂ©tĂ© un prĂȘt, un dĂ©couvert, ou lâouverture dâun compte courant auprĂšs de la sociĂ©tĂ© ayant un solde dĂ©biteur, ce qui est susceptible de constituer un abus de biens sociaux ; âą se faire cautionner ou avaliser par la sociĂ©tĂ© leurs engagements envers les tiers. Si la sociĂ©tĂ© anonyme exploite un Ă©tablissement bancaire ou financier, cette interdiction ne sâapplique pas aux opĂ©rations courantes de ce commerce conclues Ă des conditions normales. Lâinterdiction nâest pas applicable si lâadministrateur de la sociĂ©tĂ© anonyme est une personne morale. Une sociĂ©tĂ© mĂšre peut emprunter Ă sa filiale et rĂ©ciproquement. 4. Les conventions rĂ©glementĂ©es et la procĂ©dure de contrĂŽle. Sont nĂ©cessairement soumises Ă la procĂ©dure de contrĂŽle lâouverture de comptes courants non prĂ©vue par les statuts, la fixation de la rĂ©munĂ©ration dâun compte courant, ou toutes autres modalitĂ©s, telle lâabsence de rĂ©munĂ©ration RĂ©ponse MinistĂ©rielle Ă M. Liot, JO dĂ©b. SĂ©nat 20 aoĂ»t 1974, p. 1084 ; la constitution dâune sociĂ©tĂ© dans laquelle sont associĂ©s une sociĂ©tĂ© anonyme et un ou plusieurs de ses administrateurs ou actionnaires importants. Ceci ne sâapplique pas, nĂ©anmoins Ă la crĂ©ation dâune filiale par la sociĂ©tĂ© mĂšre ; la convention dâapport non soumise au rĂ©gime des scissions chez la sociĂ©tĂ© apporteuse ; certaines rĂ©munĂ©rations attribuĂ©es aux dirigeants modification substantielle du contrat de travail dâun administrateur ; souscription dâun contrat dâassurance-vie au profit du prĂ©sident ou dâun administrateur ; rĂ©munĂ©rations exceptionnelles allouĂ©es par le conseil pour des missions ou mandats confiĂ©s Ă des administrateurs selon lâarticle L. 225-46 du Code de commerce, etc.. Ces conventions sont soumises Ă une procĂ©dure de contrĂŽle, conformĂ©ment aux dispositions du Code de commerce âą Pour les SA, les SE et les SCA, une information et une autorisation prĂ©alable du conseil est nĂ©cessaire, ainsi quâune information du commissaire aux comptes, qui Ă©tablit un rapport spĂ©cial. La convention est soumise Ă validation de lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Ă posteriori ; âą Pour les SARL, information du commissaire aux comptes, rĂ©daction dâun rapport spĂ©cial par le gĂ©rant ou le commissaire aux comptes et approbation a postĂ©riori par lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle. Une procĂ©dure simplifiĂ©e est prĂ©vue pour les EURL ; âą Pour les SAS, les mĂȘmes obligations que pour les SA sâappliquent, complĂ©tĂ©es par les dispositions des statuts. Il nâexiste pas dâautorisation prĂ©alable du conseil. Pour les SASU, une procĂ©dure simplifiĂ©e est prĂ©vue. 5. Les consĂ©quences du non respect de la procĂ©dure de contrĂŽle. La conclusion de conventions interdites est sanctionnĂ©e par la nullitĂ© de la convention, nullitĂ© qui ne peut ĂȘtre couverte par un acte confirmatif. La nullitĂ© peut ĂȘtre invoquĂ©e par les associĂ©s et par les tiers et les crĂ©anciers sociaux lĂ©sĂ©s si ceux-ci peuvent justifier dâun intĂ©rĂȘt lĂ©gitime Ă agir. La nullitĂ© peut ĂȘtre soulevĂ©e dâoffice par le tribunal et peut ĂȘtre opposĂ©e aux tiers lorsquâils sont de mauvaise foi. Toute convention soumise Ă la procĂ©dure des conventions rĂ©glementĂ©es produit ses effets, quâelle soit autorisĂ©e ou non. En lâabsence dâautorisation, la convention peut ĂȘtre soit confirmĂ©e a posteriori par lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, soit annulĂ©e. Le dirigeant ou lâassociĂ© concernĂ©s ne peuvent pas prendre part au votre. Tout prĂ©judice subi sera rĂ©parĂ© par le dirigeant ou lâassociĂ©. Lâaction en nullitĂ© est soumise au dĂ©lai de prescription de 3 ans Ă compter de la date de la convention. Toutefois, si la convention a Ă©tĂ© dissimulĂ©e, le point de dĂ©part du dĂ©lai de la prescription est reportĂ© au jour oĂč elle a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e. La Cour de cassation a nĂ©anmoins dĂ©cidĂ©, dans un arrĂȘt du 3 avril 2013, n° 12-15492 quâ alors que la prescription triennale rĂ©gissant lâaction en nullitĂ© de conventions rĂ©glementĂ©es conclues par une sociĂ©tĂ© anonyme en cas de dĂ©faut dâautorisation du conseil dâadministration, est inapplicable lorsque lâannulation des conventions est poursuivie pour violation des lois rĂ©gissant les contrats, lâaction en nullitĂ© [est] alors soumise aux rĂšgles de prescription de droit commun entre commerçants ».
Il ressort de lâarticle 601 du Code civil que lâusufruitier est tenu de jouir en bon pĂšre de famille » du bien soumis Ă lâusufruit. Dit autrement, cela signifie que le droit dâusufruit doit sâexercer dans le respect du droit de propriĂ©tĂ© du nu-propriĂ©taire. De ce devoir gĂ©nĂ©ral qui pĂšse sur la tĂȘte de lâusufruitier dĂ©coulent plusieurs obligations trĂšs concrĂštes au nombre desquelles figurent Lâobligation de conserver la substance de la chose Lâobligation de sâacquitter des charges usufructuaires I Lâobligation de conserver la substance de la chose Lâarticle 578 du Code civil prĂ©voit que lâusufruit est le droit de jouir des choses dont un autre a la propriĂ©tĂ©, comme le propriĂ©taire lui-mĂȘme, mais Ă la charge dâen conserver la substance. » Il ressort de cette disposition que lâune des principales obligations de lâusufruitier, câest de conserver la substance de la chose. Par substance, il faut entendre les caractĂšres substantiels du bien, ceux qui le structurent et sans lesquels il perdrait son identitĂ©. Lâobligation pour lâusufruitier de conserver la substance de la chose emporte plusieurs consĂ©quences ; Lâinterdiction de dĂ©truire ou dĂ©tĂ©riorer la chose La premiĂšre consĂ©quence de lâobligation de conservation de la substance de la chose consiste en lâinterdiction de lui porter atteinte. Il est, de sorte, fait dĂ©fense Ă lâusufruitier de dĂ©truire la chose ou de la dĂ©tĂ©riorer. Ă cet Ă©gard, lâarticle 618 du Code civil prĂ©voit que lâusufruit peut cesser par lâabus que lâusufruitier fait de sa jouissance, soit en commettant des dĂ©gradations sur le fonds, soit en le laissant dĂ©pĂ©rir faute dâentretien. » La destruction et la dĂ©tĂ©rioration de la chose sont ainsi susceptibles dâĂȘtre sanctionnĂ©es par la dĂ©chĂ©ance de lâusufruit, laquelle peut ĂȘtre sollicitĂ©e par le nu-propriĂ©taire. Lâusufruitier engagera Ă©galement sa responsabilitĂ© en cas de perte de la chose, sauf Ă dĂ©montrer la survenance dâune cause Ă©trangĂšre. Lâaccomplissement dâactes conservatoires Pour conserver la substance de la chose, il Ă©choit Ă lâusufruitier dâaccomplir tous les actes conservatoires requis. Cette obligation sâapplique en particulier lorsque lâusufruit a pour objet une crĂ©ance. Dans cette hypothĂšse, il appartiendra Ă lâusufruitier dâengager tous les actes nĂ©cessaires Ă sa conservation recouvrement, renouvellement des sĂ»retĂ©s, interruption des dĂ©lais de prescription, action. Lâarticle 614 du Code civil prĂ©voit encore que si, pendant la durĂ©e de lâusufruit, un tiers commet quelque usurpation sur le fonds, ou attente autrement aux droits du propriĂ©taire, lâusufruitier est tenu de le dĂ©noncer Ă celui-ci ; faute de ce, il est responsable de tout le dommage qui peut en rĂ©sulter pour le propriĂ©taire, comme il le serait de dĂ©gradations commises par lui-mĂȘme.» Il rĂ©sulte de cette disposition que lâusufruitier doit, dĂšs quâil en a connaissance, dĂ©noncer les empiĂ©tements susceptibles dâaffecter le fonds dont il jouit. Ă dĂ©faut, lâusufruitier engagera sa responsabilitĂ©, le risque pour le nu-propriĂ©taire Ă©tant que la prescription acquisitive le dĂ©possĂšde de son bien. Lâusage de la chose conformĂ©ment Ă sa destination Bien que le Code civil soit silencieux sur ce point, il est fait obligation Ă lâusufruitier dâutiliser la chose conformĂ©ment Ă la destination prĂ©vue dans lâacte de constitution de lâusufruit. Cela signifie, autrement dit, que lâusufruitier doit se conformer aux habitudes du propriĂ©taire qui a usĂ© de la chose avant lui, sauf Ă commettre un abus de jouissance. Par exemple, il lui est interdit de transformer un immeuble Ă usage dâhabitation en local qui abriterait une activitĂ© commerciale. Dans un arrĂȘt du 4 juin 1975 la Cour de cassation a jugĂ© en ce sens que la conclusion dâun bail commercial sur des lieux destines Ă un autre usage constitue en elle-mĂȘme une altĂ©ration de la substance de la chose soumise Ă usufruit et peut caractĂ©riser un abus de jouissance de nature Ă entraĂźner la dĂ©chĂ©ance de lâusufruit» 3e civ. 4 juin 1975, n°74-10777. Elle est ensuite venue prĂ©ciser, dans un arrĂȘt du 2 fĂ©vrier 2005 que lâobligation de respect de la destination de la chose, ne doit pas ĂȘtre comprise comme une interdiction de toute variation dans le mode dâexploitation de la chose. Dans cette dĂ©cision, elle ainsi validĂ© lâarrĂȘt dâune Cour dâappel qui avait admis que les usufruitiers de terres agricoles puissent conclure un bail commercial avec deux sociĂ©tĂ©s en vue de leur permettre de construire et dâexploiter une plate-forme de compostage de dĂ©chets organiques. Au soutien de sa dĂ©cision la troisiĂšme chambre civile relĂšve que le bail commercial envisagĂ© obĂ©issait Ă la nĂ©cessitĂ© dâadapter les activitĂ©s agricoles Ă lâĂ©volution Ă©conomique et Ă la rĂ©glementation sur la protection de lâenvironnement, quâil ne dĂ©naturait ni lâusage auquel les parcelles Ă©taient destinĂ©es, ni leur vocation agricole, quâil Ă©tait profitable Ă lâindivision, mais sans porter atteinte aux droits des nus-propriĂ©taires dans la mesure oĂč le preneur sâengageait en fin de bail Ă remettre les lieux dans leur Ă©tat dâorigine, la cour dâappel, qui en a dĂ©duit quâil ne portait pas atteinte Ă la substance de la chose, a pu autoriser les usufruitiers Ă conclure seuls un bail commercial sur les parcelles en cause» 3e civ. 2 fĂ©vr. 2005, n°03-19729. Ă lâexamen, la jurisprudence semble admettre les amĂ©nagements de la destination du bien, dĂšs lors quâils nâimpliquent pas une altĂ©ration de la chose qui serait irrĂ©versible. Si les travaux Ă engager sont minimums, Ă tout le moins, ne sont pas de nature Ă porter atteinte Ă la substance du bien, le nu-propriĂ©taire ne pourra pas sây opposer. Lâobligation dâinformation en cas dâaltĂ©ration de la substance de la chose Dans un arrĂȘt du 12 novembre 1998, la Cour de cassation a qualifiĂ© le portefeuille de valeurs mobiliĂšres dâuniversalitĂ© de fait 1Ăšre civ. 12 nov. 1998, n°96-18041 Or lorsque lâusufruit porte sur une universalitĂ© de fait, le droit dont est investi lâusufruitier a pour assiette, non pas les biens qui la composent, mais lâensemble constituĂ© par ces biens, soit le tout. Il en rĂ©sulte que lâusufruitier est seulement tenu de conserver lâuniversalitĂ©, prise dans sa globalitĂ© il ne peut pas en disposer, ni la dĂ©truire. Pendant toute la durĂ©e de lâusufruit, il est, en revanche, libre de disposer de chacun des Ă©lĂ©ments qui composent lâuniversalitĂ©. Lorsque lâuniversalitĂ© consiste en un portefeuille de valeurs mobiliĂšres, il est un risque que le nu-propriĂ©taire soit spoliĂ© par lâusufruitier. Aussi, afin de prĂ©venir cette situation, la Cour de cassation a instaurĂ© une obligation dâinformation du nu-propriĂ©taire sur la modification du contenu du portefeuille de valeurs mobiliĂšres. Dans un arrĂȘt du 3 dĂ©cembre 2002, la troisiĂšme chambre civile a prĂ©cisĂ© que pour dĂ©terminer la substance conservĂ©e et la valeur du bien Ă partager, il est nĂ©cessaire que lâusufruitiĂšre puisse donner tous les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires pour dĂ©terminer si les seules valeurs subsistantes au jour du partage, reprĂ©sentent bien toute la substance de lâuniversalitĂ© quâelle Ă©tait chargĂ©e de conserver» 3e civ. 3 dĂ©c. 2002, n°00-17870. Cette obligation dâinformation instituĂ©e par la Cour de cassation doit ĂȘtre exĂ©cutĂ©e pendant toute la durĂ©e de lâusufruit, lâobjectif recherchĂ© Ă©tant que le nu-propriĂ©taire puisse, en cas de manquement grave de lâusufruitier, engager toutes les actions nĂ©cessaires Ă la prĂ©servation de ses droits. II Lâobligation de sâacquitter des charges usufructuaires Afin de comprendre la logique qui prĂ©side aux charges usufructuaires, relisons le Doyen Carbonnier qui a Ă©crit lâidĂ©e gĂ©nĂ©rale est que, dans la gestion dâune propriĂ©tĂ©, il y a des frais et des dettes quâil est rationnel de payer avec les revenus et dâautres avec le capital. Si la propriĂ©tĂ© est dĂ©membrĂ©e, le passif de la premiĂšre catĂ©gorie doit ĂȘtre Ă la charge de lâusufruitier, lâautre Ă la charge du nu-propriĂ©taire ». Aussi, les charges usufructuaires ne sont autres que lâensemble des dĂ©fenses et des frais qui incombent Ă lâusufruitier en contrepartie de la jouissance de la chose. Au nombre des charges usufructuaires figurent Les charges pĂ©riodiques Les frais et dĂ©penses de rĂ©paration Lorsque lâusufruit est universel ou Ă titre universel, pĂšse sur lâusufruitier une autre catĂ©gorie de charges usufructuaires les intĂ©rĂȘts du passif attachĂ© au patrimoine ou Ă la quotitĂ© de patrimoine dont il jouit. A Les charges pĂ©riodiques Lâarticle 608 du Code civil dispose que lâusufruitier est tenu, pendant sa jouissance, de toutes les charges annuelles de lâhĂ©ritage, telles que les contributions et autres qui dans lâusage sont censĂ©es charges des fruits. » Sont ici visĂ©es ce que lâon appelle les charges pĂ©riodiques, soit celles qui sont affĂ©rentes Ă la jouissance du bien. Leur pĂ©riodicitĂ© est en gĂ©nĂ©rale annuelle. Tel est notamment le cas des charges fiscales au nombre desquelles figurent, lâimpĂŽt sur les revenus gĂ©nĂ©rĂ©s par le bien, la taxe dâhabitation, la taxe fonciĂšre, les charges de copropriĂ©tĂ© relatives aux services collectifs. Les charges pĂ©riodiques incombent Ă lâusufruitier dans la mesure oĂč elles sont directement attachĂ©es Ă la jouissance du bien. Classiquement, on oppose les charges pĂ©riodiques aux charges extraordinaires qui sont visĂ©es Ă lâarticle 609 du Code civil. Cette disposition les dĂ©finit comme celles qui peuvent ĂȘtre imposĂ©es sur la propriĂ©tĂ© pendant la durĂ©e de lâusufruit ». Ces charges sont attachĂ©es Ă la substance de la chose, au capital. Il sâagit, par exemple, des frais de bornage. Lâarticle 609, al. 2e rĂ©partit les charges extraordinaires entre le nu-propriĂ©taire et lâusufruitier comme suit Le nu-propriĂ©taire supporte le coĂ»t des charges pour le capital Lâusufruitier supporte, quant Ă lui, le coĂ»t des intĂ©rĂȘts LâalinĂ©a 3 du texte prĂ©cise que si les charges extraordinaires sont avancĂ©es par lâusufruitier, il a la rĂ©pĂ©tition du capital Ă la fin de lâusufruit. Reste que les crĂ©anciers ne peuvent agir, pour le recouvrement du capital de la dette, que contre le nu-propriĂ©taire B Les frais et dĂ©penses de rĂ©paration Il ressort des articles 605 et 606 du Code civil que, tant lâusufruitier, que le nu-propriĂ©taire sont tenus de supporter la charge des rĂ©parations du bien. Ces rĂ©parations peuvent ĂȘtre de deux ordres Dâune part, il peut sâagir de dĂ©penses dâentretien, soit des dĂ©penses qui visent Ă conserver le bien en bon Ă©tat Dâautre part, il peut sâagir de grosses rĂ©parations, soit des dĂ©penses qui visent Ă remettre en Ă©tat la structure du bien Tandis que les dĂ©penses dâentretien sont Ă la charge de lâusufruitier, les grosses rĂ©parations sont, quant Ă elles, Ă la charge du nu-propriĂ©taire. Les dĂ©penses dâentretien ==> Notion Les dĂ©penses dâentretien sont donc celles qui visent Ă conserver le bien en bon Ă©tat. En application de lâarticle 605 du Code civil, elles sont Ă la charge du seul usufruitier. Le lĂ©gislateur a, en effet, considĂ©rĂ© quâelles rĂ©sultaient de la jouissance du bien et que, par consĂ©quent, elles devaient ĂȘtre payĂ©es avec les revenus qui prĂ©cisĂ©ment reviennent Ă lâusufruitier. Toute la question est alors de savoir ce que lâon doit entendre par dĂ©pense dâentretien, la rĂ©ponse dĂ©terminant si elle doit ou non ĂȘtre supportĂ©e par lâusufruitier. Ă lâexamen, les dĂ©penses de rĂ©paration et dâentretien sâentendent de celles qui correspondent Ă des travaux ayant pour objet de maintenir ou de remettre en bon Ă©tat le bien et dâen permettre un usage normal, conforme Ă sa destination, sans en modifier la consistance, lâagencement ou lâĂ©quipement initial. Plus gĂ©nĂ©ralement, ainsi que lâindique lâarticle 606, al. 3e du Code civil les dĂ©penses dâentretien sont toutes celles qui ne sont pas des grosses rĂ©parations. ==> ExĂ©cution de lâobligation Il peut ĂȘtre observĂ© que si lâusufruitier ne peut pas contraindre le nu-propriĂ©taire Ă effectuer des grosses rĂ©parations ainsi que nous le verrons plus aprĂšs, lâinverse nâest pas vrai. Dans un arrĂȘt du 21 mars 1962 la Cour de cassation a, en effet, jugĂ© que le nu-propriĂ©taire peut, pendant la durĂ©e de lâusufruit, contraindre lâusufruitier Ă effectuer les rĂ©parations dâentretien tendant Ă la conservation de lâimmeuble ou de la partie de lâimmeuble grevĂ©e dâusufruit » Cass. 1Ăšre civ. 21 mars 1962. Ă cet Ă©gard, en cas dâinaction de lâusufruitier il est un risque quâil soit dĂ©chu de son droit. Lâarticle 618 du Code civil prĂ©voit, en effet, que lâusufruit peut aussi cesser par lâabus que lâusufruitier fait de sa jouissance, soit en commettant des dĂ©gradations sur le fonds, soit en le laissant dĂ©pĂ©rir faute dâentretien. » 2. Les grosses rĂ©parations ==> Notion Contrairement aux dĂ©penses dâentretien qui ne sont pas dĂ©finies par le Code civil, les grosses rĂ©parations sont listĂ©es par lâarticle 606. En application de cette disposition elles sâentendent des rĂ©parations des gros murs, voĂ»tes et planchers, du rĂ©tablissement des poutres, des couvertures entiĂšres, des digues, murs de soutĂšnement et clĂŽtures. La Cour de cassation a dĂ©fini les grosses rĂ©parations comme celles qui intĂ©ressent lâimmeuble dans sa structure et sa soliditĂ© gĂ©nĂ©rale » tandis que les rĂ©parations dâentretien sont celles qui sont utiles au maintien permanent en bon Ă©tat de lâimmeuble » Cass. 3e civ. 13 juill. 2005, n°04-13764. Il a par exemple Ă©tĂ© jugĂ© que La rĂ©fection de zingueries affectant une partie exceptionnelle de lâimmeuble Ă©tait une grosse rĂ©paration car engageant une dĂ©pense exceptionnelle 1Ăšre civ. 2 fĂ©vr. 1955 Le recrĂ©pissement ou le ravalement dâun immeuble est, en revanche, une rĂ©paration dâentretien 1Ăšre civ. 21 mars 196 Les grosses rĂ©parations correspondent donc aux travaux de restauration dâune structure essentielle de lâimmeuble, tels que la rĂ©fection dâun mur pignon ou le rĂ©tablissement de poutres ou de couvertures entiĂšres. Dans un arrĂȘt du 27 novembre 2002, la troisiĂšme chambre civile a prĂ©cisĂ© que lâarticle 606 du Code civil Ă©numĂšre limitativement les grosses rĂ©parations » Cass. 3e civ. 27 nov. 2002, n°01-12816. Il en rĂ©sulte que les juridictions ne peuvent pas ajouter des travaux Ă la liste Ă©noncĂ©e par lâarticle 606. Les grosses rĂ©parations doivent se limiter Ă celles qui touchent Ă la soliditĂ© et Ă la structure du bien. ==> RĂ©partition Principe Parce que les grosses rĂ©parations se rattachent Ă la substance mĂȘme de la chose, lâarticle 605 prĂ©voit quâelles sont Ă la charge du seul nu-propriĂ©taire. Il devra sâacquitter de son obligation au plus tard Ă lâexpiration de lâusufruit. Exceptions NĂ©gligence de lâusufruitier Lâarticle 605 indique que les grosses rĂ©parations restent Ă la charge de lâusufruitier lorsquâelles ont Ă©tĂ© occasionnĂ©es par le dĂ©faut de rĂ©parations dâentretien, depuis lâouverture de lâusufruit ; auquel cas lâusufruitier en est aussi tenu. Ainsi, dans lâhypothĂšse oĂč les grosses rĂ©parations rĂ©sulteraient de la faute de lâusufruitier qui nâauraient pas satisfait Ă son obligation dâentretien et de conservation de la chose en bon Ă©tat, câest lui qui en supportera le coĂ»t. Travaux dâamĂ©lioration Lorsque les grosses rĂ©parations sâapparentent Ă des travaux dâamĂ©liorations, elles demeurent Ă la charge de lâusufruitier Dans un arrĂȘt du 12 juin 2012 la Cour de cassation a jugĂ© en ce sens que lâusufruitier nâest tenu quâaux rĂ©parations dâentretien et que les grosses rĂ©parations demeurent Ă la charge du propriĂ©taire, Ă moins quâelles nâaient Ă©tĂ© occasionnĂ©es par le dĂ©faut de rĂ©parations dâentretien, depuis lâouverture de lâusufruit, auquel cas lâusufruitier en est aussi tenu ; que ce dernier ne peut, Ă la cessation de lâusufruit, rĂ©clamer aucune indemnitĂ© pour les amĂ©liorations quâil prĂ©tendrait avoir faites, encore que la valeur de la chose en fĂ»t augmentĂ©e» com. 12 juin 2012, n°n° 11-11424. Reconstruction du bien Lâarticle 607 du Code civil prĂ©voit que ni le propriĂ©taire, ni lâusufruitier, ne sont tenus de rebĂątir ce qui est tombĂ© de vĂ©tustĂ©, ou ce qui a Ă©tĂ© dĂ©truit par cas fortuit.» Lorsque, de la sorte, un immeuble est tombĂ© en ruine, aucune obligation nâest faite au nu-propriĂ©taire de le rebĂątir, sous rĂ©serve que la cause de lâĂ©tat du bien rĂ©side dans le cas fortuit. Dans lâhypothĂšse oĂč la destruction de lâimmeuble serait imputable au nu-propriĂ©taire, il devra indemniser lâusufruitier et inversement. ==> ExĂ©cution de lâobligation La Cour de cassation a jugĂ© dans plusieurs arrĂȘts que lâusufruitier ne pouvait pas contraindre le nu-propriĂ©taire Ă effectuer les grosses rĂ©parations sur le bien V. en ce sens Cass. 3e civ. 10 juill. 2002, n°00-22158 ; Cass. 3e civ. 18 dĂ©c. 2013, n°12-18537. La raison en est quâils sont tous deux titulaires de droits rĂ©els qui sont indĂ©pendants lâun de lâautre. Aussi, il nây a entre lâusufruitier et le nu-propriĂ©taire, ni indivision, ni sociĂ©tĂ©. Tous deux exercent directement un pouvoir sur la chose sans avoir Ă se soucier des intĂ©rĂȘts de lâautre. Reste que dans lâhypothĂšse oĂč lâusufruitier a Ă©tĂ© contraint de supporter la charge des grosses rĂ©parations, il disposera dâun recours contre le nu-propriĂ©taire quâil pourra exercer Ă lâexpiration de lâusufruit. Dans un arrĂȘt du 17 juillet 1911 la Cour de cassation a jugĂ© en ce sens que lâusufruitier qui a supportĂ© le coĂ»t dâune grosse rĂ©paration Ă©tait fondĂ© Ă rĂ©clamer le montant de la plus-value en rĂ©sultant lors de la cessation de lâusufruit Cass. civ. 17 juill. 1917. C La contribution aux dettes grevant le patrimoine soumis Ă lâusufruit Il ressort des articles 610- 611 et 612 du Code civil que, selon que lâusufruit est universel, Ă titre universel, ou Ă titre particulier, lâusufruitier sera ou non tenu de contribuer aux dettes grevant le patrimoine dont il jouit. Pour rappel Lâusufruit universel est celui qui porte sur une lâuniversalitĂ© des biens, soit sur lâensemble dâun patrimoine Lâusufruit Ă titre universel est celui qui porte sur une quote-part des biens, telle quâune moitiĂ©, un tiers, ou tous ses immeubles, ou tout son mobilier, ou une quotitĂ© fixe de tous ses immeubles ou de tout son mobilier Lâusufruit Ă titre particulier est celui qui porte sur un ou plusieurs biens individualisĂ©s Ceci Ă©tant rappelĂ©, le Code civil opĂšre une distinction entre Dâune part, lâusufruitier Ă titre particulier qui nâest pas tenu de contribuer aux dettes grevant le patrimoine dont relĂšve le ou les biens dont il jouit Dâautre part, lâusufruitier universel et Ă titre universel qui est tenu de contribuer aux dettes grevant le patrimoine ou la quotitĂ© de patrimoine soumis Ă lâusufruit Sâagissant de lâusufruitier Ă titre particulier, lâarticle 611 du Code civil prĂ©cise que quâil nâest pas tenu des dettes auxquelles le fonds est hypothĂ©quĂ© sâil est forcĂ© de les payer, il a son recours contre le propriĂ©taire, sauf ce qui est dit Ă lâarticle 1020, au titre â Des donations entre vifs et des testaments â ». Ainsi, en cas dâusufruit constituĂ© sur un bien grevĂ© dâune hypothĂšque, la dette attachĂ©e Ă la sĂ»retĂ© nâincombe pas Ă lâusufruitier. Reste quâil peut ĂȘtre poursuivi par le crĂ©ancier hypothĂ©caire au titre de son droit de suite. Lâusufruitier, sâil veut conserver la jouissance du bien, nâaura alors dâautre choix que de rĂ©gler la dette, charge Ă lui de se retourner contre le nu-propriĂ©taire. Sâagissant de lâusufruitier universel et Ă titre universel, lâidĂ©e qui prĂ©side Ă lâobligation de contribution de lâusufruitier Ă la dette est quâil jouit dâun patrimoine ou dâune quote-part de celui-ci. Or un patrimoine consiste en une corrĂ©lation entre un actif et un passif. Il en rĂ©sulte que la jouissance de lâactif sâaccompagne nĂ©cessairement dâune contribution aux dettes qui composent le passif. Câest la raison pour laquelle, le Code civil met Ă la charge de lâusufruit le rĂšglement des intĂ©rĂȘts de la dette, lesquels ne sont autres que lâĂ©quivalent des revenus engendrĂ©s par le patrimoine soumis Ă lâusufruit. Ă cet Ă©gard, tandis que lâarticle 610 rĂ©git la contribution de lâusufruitier aux rentes viagĂšres et pensions alimentaires qui grĂšvent le patrimoine dont il jouit, lâarticle 612 rĂšgle la contribution aux autres dettes. Sâagissant des rentes viagĂšres et des pensions alimentaires En application de lâarticle 610 du Code civil lâusufruitier universel et Ă titre universel doit supporter la charge des arrĂ©rages Ă proportion de lâĂ©tendue de son usufruit. Sâil est usufruitier universel il prendra en charge lâintĂ©gralitĂ© des arrĂ©rages et sâil est usufruitier Ă titre universel il y contribuera dans la proportion de sa jouissance Sâagissant des dettes qui ne sont ni des rentes viagĂšres, ni des pensions alimentaires En application de lâarticle 612 du Code civil, lâusufruitier universel et Ă titre universel doit supporter le coĂ»t des intĂ©rĂȘts de la dette. LĂ encore, il devra contribuer au rĂšglement des intĂ©rĂȘts de la dette Ă proportion de lâĂ©tendue de sa jouissance. Ă cet Ă©gard, lâarticle 612 envisage plusieurs modes de contribution Ă la dette. Tout dâabord, si lâusufruitier veut avancer la somme nĂ©cessaire au rĂšglement de la dette, le capital lui sera restituĂ© Ă la fin de lâusufruit, sans aucun intĂ©rĂȘt. Ensuite, Si lâusufruitier ne veut pas faire cette avance de capital, le propriĂ©taire a le choix Soit payer cette somme, et, dans ce cas, lâusufruitier lui tient compte des intĂ©rĂȘts pendant la durĂ©e de lâusufruit Soit faire vendre jusquâĂ due concurrence une portion des biens soumis Ă lâusufruit. En tout Ă©tat de cause, et indĂ©pendamment des modes de contributions envisagĂ©s par le Code civil, il a trĂšs tĂŽt Ă©tĂ© admis que les crĂ©anciers puissent agir contre le nu-propriĂ©taire pour le capital et les intĂ©rĂȘts de la dette Cass. civ. 23 avr. 1888.
article 612 1 du code de commerce